Anne-Elisabeth Migeon
Certifiée en Micronutrition et en Nutrition Comportementale à Saint-Jean-d'Angély
 

Certifiée en Micronutrition et en Nutrition Comportementale à Saint-Jean-d'Angély et Saintes

Le Nutriscore : Bon ou mauvais choix ?


Le nutriscore est-il un outil idéal ?

 

La réglementation prévoit que tous les aliments emballés doivent présenter un tableau de leur composition nutritionnelle avec indiqué les calories, les protéines, les glucides, les lipides (matières grasses) …

Afin de faciliter la lecture et la compréhension des ces informations par le consommateur, il a été mis en place le Nutriscore. Ce système de codage des aliments va de A pour un aliment noté de bonne qualité nutritionnelle à E pour une qualité nutritionnelle moindre. Basé sur une bonne intention, le Nutriscore n’aidera pas à rester en bonne santé. D’ailleurs les derniers chiffres de l’obésité montrent une progression constante de cette maladie, et il en est de même pour les autres maladies comme le diabète ou bien encore les maladies cardiovasculaires.

Comment expliquer ce paradoxe ?

  1. La structure des aliments :

Il faut savoir qu’un aliment ce n’est pas seulement une composition en nutriments avec des protéines, des glucides, des graisses, vitamines, minéraux …mais il faut tenir compte également de la structure physique de ces aliments autrement dit de la façon dont ces nutriments sont liés entre eux au sein de l’aliment.

Ainsi, on peut dire que composition nutritionnelle associée à structure physique sont deux éléments indispensables pour déterminer de l’impact d’un aliment sur la santé. D’ailleurs, nous pouvons confirmer que les liens qui unissent entre eux les nutriments (structure physique) dans l’aliment brut impactent davantage la santé que la composition même de l’aliment.  

  1. Et le Nutriscore ?

Le Nutriscore quant à lui, ne tient compte que de la composition nutritionnelle des aliments pour les classer bon ou moins bons pour la santé. Il ne tient donc pas compte de la structure physique de l’aliment et ni de son degré de transformation. Ce qui est une vision très simpliste du potentiel santé d’un aliment car il faut surtout prendre en compte le degré de transformation de l’aliment.

  1. Que dire des aliments ultra-transformés pour notre santé ?

Plus un aliment est transformé et plus il sera néfaste pour la santé. Autrement dit, plus la structure physique d’un aliment est dégradée et plus cet aliment représentera un risque pour la santé. Les maladies chroniques sont en réalité plutôt liées à la dégradation physique des aliments plutôt qu’à leur composition nutritionnelle. La qualité des calories compte plus que leur quantité.

Pour exemple des sodas light seront classés B par le Nutriscore alors que si l’on tient compte de la structure physique de ces boissons, elles seront classées comme des aliments ultra-transformés et donc noté 4 sur une autre classification (NOVA).

Ainsi, on peut dire que le Nutriscore induit le consommateur en erreur en lui faisant croire que la composition nutritionnelle d’un aliment reste le paramètre essentiel du gage de sa qualité pour une bonne santé. Pourtant, que quel que soit le Nutriscore, un aliment ultra-transformé sera toujours plus mauvais pour la santé, et il ne faut pas se focaliser uniquement sur la composition nutritionnelle de l’aliment. Mais, tenir compte de l’aliment dans sa globalité ! Ce que ne fait pas le Nutriscore.

Conclusion :  

 Alors d’accord, le Nutriscore permet de proposer des aliments moins gras, moins sucrés …mais pour autant, il n’est pas un outil de maintien de bonne santé. D’ailleurs une méta-analyse regroupant 40 études observationnelles a montré que la consommation d’aliments ultra-transformés était associée à un risque augmenté d’obésité, de maladie cardio-vasculaire, de diabète …de syndrome métabolique et cela toute cause confondue.

Plus qu’un score …Une réponse serait plutôt de favoriser une éducation nutritionnelle à l’école, de permettre au consommateur de mieux comprendre ce qu’il mange, et de le sensibiliser aux pièges du marketing de l’industrie alimentaire dans l’influence de ces choix alimentaires.  Réduire les inégalités de l’accès des connaissances en matière d’alimentation serait aussi souhaitable.


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