Obésite et cerveau un lien surprenant chez l'adolescent !
Obésité et cerveau émotionnel : un lien surprenant chez les adolescents
A la fois surprenant mais aussi préoccupant, des chercheurs ont découvert un lien entre obésité de l’adolescent et modification de la taille des zones cérébrales impliquées dans les processus d’apprentissage et émotionnel. Lien jugé à la fois surprenant mais aussi inquiétant sur le long terme, d’autant que l’obésité des adolescents ne cesse d’augmenter depuis les dernières années. Ce qui a alarmé ces chercheurs c’est qu’ils ont considéré, l’importance de cette découverte durant une période, l’adolescence où le cerveau est encore en croissance et en construction.
Les études :
· La graisse abdominale serait plus impliquée dans ce phénomène
En effet, lors du dernier congrès européen sur l’obésité, les études exposées ont exprimé que la graisse abdominale était particulièrement responsable des modifications cérébrales visualisées lors de scanner. Fait préoccupant quand on sait que ces modifications cérébrales pourraient avoir une influence sur le développement cognitif à plus ou moins long terme.
· Par quel mécanisme ? Ce lien entre obésité abdominale et modification cérébrale reste encore mal connu. Une certitude, la graisse abdominale libère des substances inflammatoires dans le sang, ces substances via la circulation sanguine vont pénétrer dans le cerveau et y exercer des effets délétères comme la production d’une inflammation. Une fois à l’intérieur du cerveau, ces substances exerceront une action inflammatoire, et endommageront les cellules cérébrales au fil du temps.
· Plusieurs régions du cerveau vont subir les effets inflammatoires de ces substances avec un impact sur leur développement et fonctionnement normal.
Les prévisions :
Les dernières études montrent qu’en 2050, 1 adolescent sur 3 sera en situation d’obésité si on considère que l’obésité mondiale des adolescents est en constante et forte augmentation et touche également garçons et filles et 2 adultes sur 3 seront en situation d’obésité.
Face à ce constat alarmant il est crucial de mettre en place des stratégies pour un développement cérébral plus sain.
Vers quelles pistes s’orienter pour soutenir un développement cérébral plus sain ?
Les pistes sont multiples mais toutes soutiennent une orientation vers un mode de vie et des habitudes alimentaires plus « saines ».
- · Favoriser la consommation d’aliments entiers, c’est-à-dire, encourager la consommation de légumes, fruits, légumineuses, volailles, poissons et bon acide gras dont ceux de la famille des oméga 3 dont on connait l’importance sur les cellules du cerveau.
- · Orienter vers des habitudes alimentaires régulières et maintenir des apports en nutriments les plus constants possibles au fil de la journée. Ce qui passe par un choix adapté d’aliments mis dans les assiettes et de leur mode de préparation.
- · Diminuer la consommation d’aliments dits « ultra-transformés » (je vous invite à relire mes articles à ce propos : Nutriscore, mode de cuisson, application open-food fact…) En somme, réduire la consommation d’aliments tout emballés lors des collations, ou celle de sodas, ou plats industriels dont on connait leur effet sur l’inflammation du corps et donc celle du cerveau et sur la prise de poids.
- · Profiter des repas pour en faire des moments d’échanges et de partages familiaux, par ex le soir où chacun pourra parler de sa journée ou se détendre à la discussion.
- · Encourager l’autonomie alimentaire des plus jeunes et notamment des adolescents pour les aider à faire de meilleurs choix alimentaires ou leur apporter des conseils culinaires pour renforcer leur confiance en eux dans ce domaine et leur adhésion aux conseils de fait.
Conclusion :
Les pistes sont nombreuses et toutes ne sont pas explorées ou pas suffisamment. Il est maintenant bien établi que certains modèles alimentaires participent à la bonne sante du cerveau c’est le cas de l’alimentation méditerranéenne dont l’effet positif est bien documenté. J’ajouterais, que cette étude montre l’importance de l’alimentation sur le poids certes mais aussi sur d’autre organe comme le cerveau. Nous devons donc encourager les adolescents à avoir une alimentation équilibrée qui associe plaisir et santé sans être dans le jugement ou la restriction exagérée. D’où l’intérêt d’agir au plus tôt avec des actions de prévention basées sur la nutrition et non sur la restriction.