Anne-Elisabeth Migeon
Certifiée en Micronutrition et en Nutrition Comportementale à Saint-Jean-d'Angély
 

Certifiée en Micronutrition et en Nutrition Comportementale à Saint-Jean-d'Angély et Saintes

Comment nos sens influencent notre prise alimentaire ?


Le comportement ingestif est un comportement essentiel car l'être humain comme les autres organismes vivants ont besoin d'ingérer de façon adéquate des nutriments. 

Ce comportement a pour objectif de maintenir l'équilibre énergétique mais aussi d'apporter à l'organisme les nutriments qui lui sont indispensables pour vivre.. Ainsi, lorsque les besoins physiologiques ne sont pas satisfaits, la faim va motiver la recherche et la consommation de nourriture. Une telle motivation cessera lorsque les besoins seront alors satisfaits.On peut donc dire que le comportement ingestif est lié à des signaux internes qui reflètent les besoins de l'organisme.

Toutefois, le comportement ingestif dépend aussi d'autres facteurs que sont les sens ou afférences sensorielles : vision, olfaction, goût, et à un moindre degré l'audition en lien avec la présentation de l'aliment. 

Comment ? L'odorat puis la vue vont anticiper la dégustation, font saliver puis intervient le contact avec la fourchette puis avec les lèvres puis avec la langue puis avec les dents pour découvrir la saveur et la flaveur de l'aliment en bouche. En parallèle, la texture avec le toucher soulignera le croquant ou encore le craquant ou bien le croustillant de la matière alimentaire. 

Par exemple, le bruit venant du craquant d'une pomme sollicitera l'audition ...On conçoit aisément que des aliments aux qualités organoleptiques riches seront préférentiellement  consommés s'ils sont présentés en même temps que des aliments moins appétents ou peu palatables ( agréables).

Enfin, le comportement ingestif dépend de facteurs cognitifs liés quant à eux aux habitudes, à l'éducation, aux croyances du consommateur mais aussi à son état émotionnel et à son attitude face à l'alimentation. 

L'ensemble de ces facteurs ( internes, sensoriels et cognitifs) agit sur les centres du contrôle de la prise alimentaire. En réponse, vont naître des sensations hédoniques ( plaisir). En effet, c'est le plaisir qui, lorsque l'aliment est disponible, guide ou non le comportement ingestif : à l'instant présent, l'aliment est source de plaisir ou de déplaisir, le désir de le consommer est alors élevé ou faible, et l'ingestion se fait ou ne se fait pas ou cesse ! Quatre mécanismes ( rassasiement conditionné, système de récompense, rassasiement sensoriel spécifique, la perception négative) liés aux sensations hédoniques permettent de rejeter ou d'accepter l'aliments.

On peut donc dire que le plaisir lié aux stimulations alimentaires n'est pas qu'une simple sensation hédonique puisqu'il oriente normalement la prise alimentaire en fonction des besoins énergétiques afin de maintenir les fonctions vitales;

Cependant il arrive que ces mécanismes soient perturbés et la consommation alimentaire se "dérègle" et peut devenir difficilement gérable.

Alors, la prochaine fois que vous souhaiterez déguster un aliment plaisir, essayez de mettre tout vos sens en éveil et notez ce qui se passe ....par rapport à d'habitude ...

 


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