10 conseils pour que votre enfant garde une relation saine avec la nourriture
L'éducation alimentaire recue pendant l'enfance conditionne pour beaucoup la façon de manger à l'^ge adulte.
Conseil 1 : Ne pas forcer son enfant à finir son repas
Un enfant sait se réguler tout seul, il ne se laissera pas mourir de faim. Alors en forçant son enfant ou son bébé à finir son repas ou son biberon, on risque de brouiller ses signaux de satiété, et de le faire amnger au-delà de ses besoins, voire de supprimer la notion de plaisir à table.
En effet, quand on force un enfant à manger un aliment, cela peut être vécu comme une punition et diminuer au contraire sa préférence pour cet aliment ( ce qui peut être embêtant si cet aliment est un légume !). Si un enfant mange peu et qu'il est en bonne santé et qu'il suit ses courbes de croissances alors pas de soucis!
Conseil 2 : Ne pas le priver de dessert s'il n'a pas fini son plat
Un enfant peut très bien ne plus avoir de place pour son plat ( cela nous arrive aussi) et peut garder de la place pour son dessert. Ce qu'il faut éviter c'est de lui donner un dessert plus copieux que le plat non fini pour compenser. Si l'enfant a encore faim après le dessert soit on lui propose de nouveau le plat soit il patiente jusqu'à la collation.
Conseil 3 : Tous les aliments sont autorisés, pas d'aliments interdits.
Que se passe-t-il quand on se prive de quelque chose ? Et bien un sentiment de frustration arrive et l'envie d'en manger peut s'en trouver renforcée. Ce qui est interdit est souvent plus attrayant que ce qui est permis. Ces aliments ( sucrés ou salés) mis de côté durant l'enfance amènent parfois, une fois adulte et à des dérives alimentaires et des préjugés du style " je n'ai pas le droit, c'est mauvais". Tout est une question de fréquence et de quantié !
Si on apprend à nos enfants qu'un gâteau au chocolat doit se déguster et que c'est occasionnel dans notre alimentation ....alors c'est OK. L'appétence pour les aliments gras et sucrés est normale pour les enfants qui ont besoin d'énergie pour leur croissance. L'appétence pour les fruits et les légumes de plus faible densité énergétique n'apparaissent que vers la puberté.
Ainsi banaliser les "extra caloriques" évite les dérives ultérieures et montrer qu'ils peuvent faire partie de notre environnement alimentaire sans souci.
Conseil 4 : Un aliment comme récompense ? NON !
Il peut être tentant d'offrir à un enfant un aliment qu'il aime pour le récompenser. Mais cela peut amener l'enfant à manger même s'il n'a pas faim. Même si c'est au sein du repas ou de la collation car cela renvoie à l'idée que certains aliments ont plus de valeur que d'autres.Cette pratique incite l'enfant à manger pour toutes sortes de raison et laisser ses émotions guider ses choix alimentaires. Ce qui peut nuire à sa relation avec les aliments et mener à des problèmes de poids. Mieux vaut donc utiliser des récompenses qui ne sont pas des aliments comme des sorties, des bisous !
Conseil 5 : Manger à table dans une ambiance conviviale.
Selon l'OCDE, les francais seraient les champions du temps passé à table. Au quotidien, le repas contribue à donner une certaine structure à la journée. Ce qui peut avoir un effet rassurant d'un point de vue psychologique. De plus, les enfants profitent des repas en famille pour développer diverses aptitudes : tenir correctement un couvert, connaissances linguistiques à travers les échanges .... Le repas est un moment de partage, d'échanges, d'expression, d'apprentissage...Le repas doit autant que possible être pris dans un environnement calme, sans stress, sans distraction ( télé...)
Conseil 6 : Ne pas oublier que le parent est le modèle de l'enfant.
Si votre assiette est fade ou que vous avez exclu certains groupes d'aliments, votre enfant risquera d'en faire de même au fur et à mesure du temps. Plus votre enfant est au contact d'une alimentation variée et équilibrée tout petit, au travers de votre assiette et plus il saura comment manger sainement.
Conseil 7 : Ne pas féliciter quand un enfant a fini son assiette
Un enfant a besoin d'être aimé. Si, lorsqu'il finit son assiette il est applaudi et nous voit heureux, il finira son assiette non pas pour écouter ses signaux de faim et satiété, mais pour nous plaire. Il aura peur de nous attrister s'il ne finit pas son assiette. Pour les félicitations, on s'axe plus sur l'utilisation de sa cuillère, le fait de manger proprement, de boire tout seul ...
Conseil 8 : Faire participer les enfants à la préparation des repas
Mettre l'enfant directement au contact de la nourriture brute, laisser libre sa curiosité en le laissant goûter, et pour les tout petits les laisser expérimenter les repas avec les mains...pour favoriser son équilibre alimentaire futur. En permettant à un tout petit d'explorer la nourriture avec les doigts , manger devient aussi intéressant que jouer, et la notion de plaisir à table perdurera, faisant de ce moment quelque chose à ne pas râter !
Conseil 9 : Eviter d'associer un aliment avec la peur de grossir
Comme vu au conseil 3, diaboliser un aliment dès tout petit, c'est prendre le risque que l'enfant se prive de cet aliment plus tard par peur de mal faire, et de développer un sentiment de culpabilité lors de la prise de cet aliment ( comme du beurre ou une chocolatine...). De même éviter d'associer une personne de forte corpulence à son alimentation ...l'enfant absorbe nos paroles et celles-ci deviennent leur façon de penser et de faire pas la suite.
Conseil 10 : Amener l'enfant à être en pleine conscience pendant le repas
Pour cela faire appel à ses 5 sens. Par exemple lui demander regarde ce que tu as dans ton assiette : quelle couleur, quelle quantité ? ( vue) Est-ce que ça sent quelque chose ou pas? Cela te rappelles des choses ? ( odorat) Est-ce que c'est croquant, liquide ou mou ? ( vue, ouie, toucher) . Et enfin, lui faire goûter l'aliment et affiner encore plus la description ( goût).
Ces signaux sensoriels sont ensuite envoyés au cerveau, ce qui participera au rassasiement. De plus la mastication associée à une durée de repas de minimum 20 minutes renforcera la sensation de satiété. En prenant conscience de ce qu'il a dans son assiette, en prenant le temps de manger et de savourer son plat, l'enfant répondra à ses besoins.
Conclusion :
Dès la naissance, les enfants ressentent la faim et la satiété c'est à dire le sentiment d'avoir assez mangé. Un enfant sait s'autoréguler et manger à la hauteur de ses besoins. C'est une fois adulte qu'on peut dépasser ses signaux, en intégrant la gourmandise et l'envie de manger parfois au delà de ses besoins !
L'éducation alimentaire se fait sur plusieurs années et commence dès le biberon. Guider son enfant vers une alimentation sereine et équilibrée est un challenge de tous les jours. Naviguer entre les besoins, le respect des sensations, sans oublier le plaisir est la clé pour y parvenir au mieux !