Anne-Elisabeth Migeon
Certifiée en Micronutrition et en Nutrition Comportementale à Saint-Jean-d'Angély
 

Certifiée en Micronutrition et en Nutrition Comportementale à Saint-Jean-d'Angély et Saintes

La diététicienne nutritionniste et les TCA


L’intervention de la diététicienne /nutritionniste dans l’aide à la gestion des troubles du comportement alimentaire (TCA)

Les troubles du comportement alimentaire sont nombreux et complexes, et le professionnel de la nutrition a un rôle à jouer dans ces pathologies.

Même si chaque patient est différent, il existe différents moyens d’aider une personne souffrant de TCA. Les TCA, sont un réel problème de santé et il convient de les prendre en charge avec soin et compétence.

En tant que professionnelle de la nutrition et comme ces maladies vont de pair avec les apports alimentaires, il est compréhensible que le professionnel en nutrition ait un rôle jouer dans cette prise en charge.

Entre autres, un professionnel de la nutrition pourra aider à retrouver les signaux de faim et de satiété, et à apaiser la relation qu’entretien le patient avec la nourriture…il existe différentes approchent possibles selon les besoins de chacun.

Qu’appelle-t-on trouble du comportement alimentaire ?

En fait, un TCA est défini comme une maladie mentale au cours de laquelle, le poids, l’activité physique, la nourriture, l’aspect du corps deviennent une préoccupation envahissante et modifie le comportement quotidien de la personne avec dans la plupart des cas un risque pour sa santé.

Il n’a pas été identifié de cause exacte à cette maladie, mais on sait que certains facteurs peuvent être prédisposants :

  1. La génétique : Vos gênes peuvent jouer un rôle comme le suppose l’étude menée sur des jumeaux et qui a montré que si un des jumeaux avait un TCA l’autre avait 50% de risque d’en être atteint aussi
  2. Le rôle de la personnalité de chacun : En effet certains traits de caractères comme le perfectionnisme ou l’impulsivité peuvent être associés à un risque augmenté de TCA.
  3. La culture et les pressions sociales : Comme celle d’être mince, les images véhiculées par les magasines ...
  4. La structure et la biologie de notre cerveau : Même si cela reste plus hypothétique, selon certaines études les taux de sérotonine et de dopamine 2 neuro-transmetteurs pourraient aussi être des facteurs d’influence.

Quels sont les différents types de TCA :

L’anorexie dite nerveuse représente le trouble du comportement alimentaire le plus connu, les personnes vont se considérer en surpoids alors même qu’elles sont en sous-poids avec de fait un risque pour leur vie. Cette maladie apparait plutôt à l’adolescence et chez le jeune adulte et touche plus les femmes que les hommes.

Cette maladie sa caractérise par des habitudes alimentaires restreintes, associées à une peur intense de prendre du poids. L’image corporelle est déformée par la personne qui se voit toujours trop grosse alors qu’elle est en insuffisance pondérale. 

D’un point de vue comportementale, les personnes atteintes d’anorexie mentale auront tendance à se restreindre en jeûnant, en faisant de l’exercice et en pratiquant un régime extrême.

Les conséquences peuvent être après le début de l’amaigrissement, une perte de cheveux, une fatigue pouvant aller à l’insuffisance cardiaque, un arrêt des règles et donc une infertilité, de l’ostéoporose et une défaillance des autres organes dont une insuffisance rénale.

La Boulimie nerveuse : Ce trouble du comportement alimentaire est aussi très connu, il se développe également à l’adolescence ou chez le jeune adulte. Les personnes vont manger de grandes quantités de nourriture en très peu de temps et jusqu’à ressentir des douleurs. Ensuite pour soulager l’inconfort et perdre les calories ingérées, elles se font vomir ou prennent des laxaitifs.

Cette maladie se caractérise par des épisodes récurrents de frénésie alimentaire, avec vomissements pour ne pas prendre de poids et est associé à une faible estime de soi et de son corps.

Les effets secondaires de cette maladie sont nombreux et peuvent aller des maux de gorge, inconforts intestinaux, de la déshydratation aux troubles hormonaux. Dans les cas les plus graves et chroniques, les dommages causés à l’estomac, intestin, œsophage, aux dents, ... seront permanents.

L’hyperphagie boulimie :  Ce trouble alimentaire très courant peut se développer tout au long de la vie.

Les personnes atteintes peuvent développer les mêmes symptômes que pour la boulimie nerveuse mais elles ne se font pas vomir pour compenser les crises de boulimie.

Elles vont également manger de grandes quantités de nourriture en très peu de temps et sans ressentir de faim. Il va alors s’ajouter un sentiment de honte et de culpabilité en pensant au comportement. Il n’y a pas chez ces personnes de compensation par vomissements ou laxatifs.

Les personnes qui en souffrent sont souvent en surpoids ou obèses ce qui peut augmenter les risques pour leur santé.

Le comportement de Pica : Ce trouble alimentaire fait que la personne mange des choses qui ne sont pas considérés comme des aliments cela peut être de la craie, du savon, du papier…On retrouve ce trouble le plus souvent chez les enfants mais aussi les femmes enceintes et les personnes avec un handicap mental.

Selon, ce que les personnes ingèrent, ce trouble pourrait être mortel ou entrainer un empoisonnement ou une blessure interne.

Quelle qualification doit avoir un diététicien nutritionniste pour prendre en charge les TCA ?

Dans ce type de pathologie, il est recommandé d’avoir suivi les cours d’un diplôme universitaire sur les TCA afin de mieux comprendre les besoins médicaux et thérapeutiques de ces patients et leur fournir le meilleur accompagnement possible.

Par exemple, apaiser et normaliser la relation avec la nourriture par des exercices de nutrition comportementale. Comprendre les ressentis corporels : faim et satiété.

Favoriser et aider les personnes à se sentir à l’aise avec des activités en lien avec la nourriture comme préparer la cuisine, aller au restaurant à l’épicerie…

Aider à améliorer la relation au corps, l’image corporelle, la bienveillance envers soi-même.

Le diététicien nutritionniste formé aux TCA a donc pleinement sa place dans la prise en charge de ces patients et souvent en association avec d’autres professionnels.

En conclusion :

Il est certain que les TCA sont des pathologies complexes qui peuvent affecter différemment chacune des personnes qui en souffrent.

Le diététicien nutritionniste formé aux TCA a toute sa place dans la prise en charge et la guérison de ces patients en leur permettant notamment de rétablir une relation plus sereine avec leur nourriture. Son rôle est donc essentiel, tout au long du suivi de ces personnes.

Enfin, le patient doit savoir que le traitement d’un trouble du comportement alimentaire nécessite un suivi régulier et peut demander du temps. 


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