Anne-Elisabeth Migeon
Certifiée en Micronutrition et en Nutrition Comportementale à Saint-Jean-d'Angély
 

Certifiée en Micronutrition et en Nutrition Comportementale à Saint-Jean-d'Angély et Saintes

Constipation : L'aide de la phytotérapie


Conseils pour une prise en charge de la constipation par la phyto-aromathérapie

 

La constipation est un retard ou une difficulté d’évacuation de selles moins fréquentes, moins abondantes, plus dures. Elle est le plus souvent passagère mais peut devenir chronique.

Dans la majorité des cas, la constipation est dite fonctionnelle et résulte d’une association entre différents facteurs comme de mauvaises habitudes alimentaires, une hydratation insuffisante, un manque d’activité physique, ou encore une altération du transit ou de la motilité intestinale voire due à la prise de médicaments.

Cependant, certaines constipations peuvent être d’origine organique comme une atonie du colon, ou un méga-colon ou encore une anomalie de fonctionnement des sphincters …

La phytothérapie dans l’assiette :

En effet les végétaux contiennent des fibres dont l’effet peut être d’augmenter le volume des selles, ou d’en modifier la consistance en les rendant plus molles par leur pouvoir de captation de l’eau, ou de stimuler le péristaltisme (mouvement) intestinal et aussi de favoriser la digestion par les bactéries du colon.

On distingue les fibres insolubles comme la cellulose, l’hémicellulose …ces fibres vont améliorer le transit et augmenter le volume des selles outre leur effet durable, elles peuvent avoir un effet irritant. Les fibres solubles, elles, au contraire peuvent absorber beaucoup d’eau pour former des gels visqueux favorisant l’exonération des selles. Elles sont de plus moins irritantes mais fermentescibles.

La phytothérapie au secours de la constipation mais à condition d’être conseillée par un spécialiste :

  1. Les draineurs :

Le drainage des émonctoires et en particulier du foie est une étape essentielle dans la lutte contre la constipation car cela favorise un bon fonctionnement biliaire et donc une bonne digestion des lipides.

Certaines plantes dites cholagogue vont favoriser l’évacuation de la bile vers l’intestin et d’autres seront dites cholérétiques car elles favorisent la production de la bile par le foie et son stockage par la vésicule biliaire pour moitié alors que l’autre moitié sera déversée dans le duodénum. Ainsi, ces plantes vont faciliter le péristaltisme ou mouvement intestinal ce qui aura pour effet de faciliter l’évacuation des selles de façon plus naturelle.

Quelles ont ces plantes ? Le radis noir à prendre de manière progressive car irritant selon les patients. Ce sont aussi la fumeterre, l’artichaut.

  1. Les laxatifs dits osmotiques :

Ils ont pour rôle d’hydrater les selles, en augmentant la quantité d’eau dans l’intestin et ils seront hydrolysés par les bactéries intestinales et favoriseront le péristaltisme (Le mouvement) intestinal.

Quels sont-ils ? Le sorbitol mais le plus efficace et naturel est sans doute le pruneau dont la préparation est la suivante : fendre les pruneaux et les mettre dans un verre d’eau la veille au soir et les laisser macérer durant la nuit. Au matin boire le liquide et consommer les pruneaux éventuellement. Vous pouvez renouveler ce procédé jusqu‘à amélioration des symptômes. (Cette préparation peut être conseillée aux femmes enceintes).

  1. Les laxatifs dits stimulants :

A noter qu’ils sont plus agressifs et doivent donc être utilisés sur du court terme. Ces molécules vont augmenter le péristaltisme intestinal (ou mouvement des intestins) par une action directe sur les muscles lisses de l’intestin et aussi en empêchant la réabsorption de l’eau, de sodium et de chlore et en favorisant la sécrétion du potassium.

Comme exemple on peut citer : les parties souterraines de la rhubarbe (mieux tolérées), le suc d’Aloes (Aloe Vera), l’huile de Ricin, mais cette dernière est à déconseiller car c’est un puissant purgatif.

  1. Les laxatifs dits de lest :

Ce sont des plantes qui en présence d’eau forment un gel non résorbable. Ces molécules peuvent se trouver en petite quantité dans l’alimentation, souvent il est nécessaire d’avoir recours à des gélules ou poudre. Toujours à introduire progressivement pour éviter une fermentation et il est aussi conseillé de prendre les gélules avec de l’anis étoilée ou de la badiane pour une meilleure tolérance.

Ces laxatifs sont les graines de lin, ou de psyllium ou encore la gomme de Karaya.

  1. Les laxatifs dits lubrifiants :

Ils vont ramollir les selles et lubrifier en même temps la muqueuse intestinale sans pour autant l’agresser. Attention, il est recommandé d’éviter le recours à l’huile de paraffine (non végétale) car elle freine la réabsorption des vitamines liposoluble comme la vitamine D.

Il est préférable de prendre à jeun une cuillère d’huile végétale comme l’huile d’amande douce ou encore l’huile d’olive qui agit aussi sur le foie.

Conclusion :  

 On comprend que la phytothérapie en plus des règles hygiéno-diététiques va apporter certaines solutions et qui seront fonction de la personne de son âge, des médicaments pris…

On peut de plus leur associer des plantes anti-inflammatoires comme le curcuma en gardant à l’esprit l’importance d’avoir une approche globale de la personne. En effet, d’autres causes indirectes peuvent entrer en jeu comme les troubles de la fonction thyroïdienne, des troubles hépato-biliaires…d’où l’importance de faire appel à un professionnel qui saura vous prendre en charge et apporter une réponse adaptée à vos besoins.

 


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