Anne-Elisabeth Migeon
Certifiée en Micronutrition et en Nutrition Comportementale à Saint-Jean-d'Angély
 

Certifiée en Micronutrition et en Nutrition Comportementale à Saint-Jean-d'Angély et Saintes

HTA et Nutrition , nouvelles recommandations 2025.


Dernières recommandations nutritionnelles et HTA (janvier 2025)

 

En janvier 2025, les nouvelles recommandations émises par la SFHTA (Société française de l’hypertension artérielle) de prise en charge de l’HTA (hypertension artérielle) en lien avec la nutrition sont parues. Je vous en livre un résumé. Ces recommandations sont émises à partir de différents facteurs d’influence sur l’HTA, voici ce qu’elles conseillent.

1)    HTA et sel

Le besoin physiologique en sel est très bas de l’ordre de 1,25 g de sel par jour, pourtant, en France, les apports en sel de la population générale dépasseraient pour la plupart les 6g de sel par jour. Pourtant, de nombreuses études montrent qu’un excès de sodium dans l'alimentation est associé à une augmentation de la pression artérielle, ce qui accroît le risque de maladies cardiovasculaires.

De fait les nouvelles recommandations de consommation journalière en sel, émises par la SFHTA seraient de ne pas dépasser les 5 g de sel par jour. Pour évaluer nos apports, un dosage du sodium urinaire sur les urines de 24 h peut être réalisé et la valeur à ne pas excéder est de 90 mmol de sodium.

Ces recommandations sont donc plus sévères que les précédentes qui étaient d’un apport en sel compris entre 6 à 8g /j. Réduire ses apports en sel au quotidien devient donc indispensable d’où une éducation nutritionnelle indispensable par le biais en autre d’ateliers d’éducation thérapeutique.

Apprendre à réduire ses apports en sel d’ajout que l’on peut remplacer par des épices et de sel caché en limitant sa consommation de plats industriels, charcuteries, fromage, pain …et en utilisant le principe des équivalences en sel est donc un objectif de santé.

Il est en effet admis un lien très important entre HTA et sel mais ces recommandations ne peuvent déterminer si ce lien est linéaire ou apparait à partir d’un seuil de consommation.

2)    Le Potassium

A l’inverse du sel, le potassium aurait un effet bénéfique sur l’HTA, d’ailleurs on parle de relation inverse entre les apports alimentaires en potassium et l’HTA, ce qui signifie qu’il est recommandé une consommation de 3,5 g de potassium au moins par jour pour réduire les risques d’HTA et de maladies cardiovasculaires associées.

Il est donc conseillé de consommer des fruits et légumes (2 portions de fruits et 3 de légumes), des légumineuses, des oléagineux…cuits, crus …soit environ 500 g de végétaux par jour.

3)    Les fibres alimentaires :

Également les recommandations de la SFHTA tendent à encourager la consommation de fibres pour aller vers 25 à 30 g de fibres alimentaires par jour. Apports alimentaires grâce aux céréales complètes, légumes secs, légumes, fruits, oléagineux …

4)    Les apports en calcium, magnésium et vitamine D :

La SFHTA recommande de veiller à optimiser les apports en ces 3 éléments, ce qui peut être fait en adoptant une alimentation variée, équilibrée et de bonne qualité. Les apports en calcium se feront via les produits laitiers, certaines eaux minérales également seront de bonnes alternatives, pour le magnésium, les céréales complètes, les graines oléagineuses, le chocolat noir …

5)    Limiter sa consommation d’alcool et de réglisse :  

Pour ce qui concerne l’alcool, en l’absence d’effet seuil, les recommandations sont à une limitation la plus stricte possible voire pas d’alcool. Si consommation, elle ne doit pas dépasser 2 verres par jour pour les hommes et 1 verre pour les femmes.

La consommation en réglisse doit aussi être prise en compte et ne pas être oubliée dans le contrôle de l’HTA. Quant à celle de thé ou café, il est admis une consommation de 3 à 4 tasses par jour. Une attention particulière doit être portée aux boissons énergisantes riches en caféine.

6)    Le contrôle du poids :  

Le lien entre HTA, maladies cardiovasculaires et surpoids ou obésité est aussi bien établi, il est donc important d’agir. D’ailleurs toutes les recommandations sur l’HTA expriment l’importance de contrôler ce facteur. La SFHTA recommande des mesures diététiques associées à une activité physique, et donc la nécessité d’une prise en charge pluriprofessionnelle. La SFHTA recommande dans ce cadre une prise en charge par des Diététicien/Nutritionnistes laquelle a démontré des résultats durables sur le long terme.

Conclusion :

Encore un lien fort démontré entre nutrition et prévention de la santé : HTA, maladies cardiovasculaires …  


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