Anne-Elisabeth Migeon
Certifiée en Micronutrition et en Nutrition Comportementale à Saint-Jean-d'Angély
 

Certifiée en Micronutrition et en Nutrition Comportementale à Saint-Jean-d'Angély et Saintes

Les actualités de Anne-Elisabeth Migeon à Saint Jean d'Angély et Saintes

 

 ALIMENTATION, SANTÉ GLOBALE  ( INRAE)      

Ces odeurs qui trompent notre cerveau et nous font manger moins sucré et moins salé

L’ajout de certaines molécules d’arômes dans les aliments nous les font percevoir plus sucrés ou plus salés qu’ils ne le sont. Une récente étude montre que ce phénomène est encore plus efficace chez les personnes en situation d’obésité.

Publié le 12 octobre 2023

 

Les odeurs capables de leurrer notre cerveau

Des chercheurs du Centre des sciences et du goût et de l'alimentation à Dijon, ont fait une découverte étonnante : on peut tromper notre cerveau avec des odeurs ! Rajoutez de la vanille dans un aliment, elle va activer les récepteurs olfactifs et le fera percevoir plus sucré qu’il ne l’est réellement. Rajoutez de la cacahuète sans sel, l’aliment vous paraitra plus salé. On appelle cela une odeur « renforçatrice ». Et ce n’est pas que moléculaire, c’est aussi… culturel. En France, c’est l’arôme de vanille qui est associé à la saveur sucrée, mais contre toute attente, au Vietnam c’est l’arôme de citron qui renforce la perception sucrée des aliments. Une différence culturelle qui laisse penser que l’influence des odeurs sur la perception du goût est liée à la fréquence d’exposition aux différents arômes au cours de sa vie.

Un phénomène encore plus efficace chez les personnes obèses 
 

Une étude récente montre que l’ajout d’une odeur renforçatrice est encore plus efficace chez les personnes souffrant d’obésité. Dans cette étude, 38 participants en situation d’obésité et 43 de poids normal ont gouté 13 boissons sucrées (jus de pomme, cacao, eau) et 4 boissons salées (soupe de petit pois, eau) contenant différentes odeurs renforçatrices du goût : vanille, fraise ou encore lychee pour renforcer le sucré ; bacon fumé et ail fumé pour renforcer le salé. Si globalement on observe davantage le phénomène d’odeur renforçatrice chez les personnes obèses que chez les personnes de poids normal, les résultats sont plus marqués pour le jus de pomme. En effet, 83 % des participants en situation d’obésité ont perçu le jus de pomme contenant une odeur de vanille comme étant plus sucré que le même jus sans odeur ajoutée, contre 61 % des participants de poids normal. Plus étonnant encore, parmi ces 83 % de participants, 37 % ont perçu le jus de pomme avec odeur de vanille plus sucré que le jus de pomme auquel on a rajouté 33% de sucre en plus ! Pour les personnes de poids normal, seuls 6 % ont perçu le jus de pomme + vanille plus sucré que le jus de pomme + 33 % de sucre en plus. Comment expliquer cette différence ? Si les scientifiques ont observé des différences structurelles des zones cérébrales qui traitent ce renforcement de la saveur par l’odeur chez les personnes en situation d’obésité, les mécanismes cérébraux qui expliquent cette différence de perception sont encore en cours d’étude.

Le transfert de ces connaissances vers les entreprises agroalimentaires, pourrait permettre d’identifier des épices ou odeurs naturelles prometteurs pour concevoir des aliments moins salés et moins sucrés et ainsi améliorer la qualité de notre alimentation. 

Le transfert de ces connaissances vers les entreprises agroalimentaires, pourrait permettre d’identifier des épices ou odeurs naturelles prometteurs pour concevoir des aliments moins salés et moins sucrés et ainsi améliorer la qualité de notre alimentation.

 

Reference : Christopher Aveline, Cécile Leroy, Marie-Claude Brindisi, Stéphanie Chambaron, Thierry Thomas-Danguin, Charlotte Sinding, Influence of obesity on saltiness and sweetness intensity enhancement by odors, {i}Food Quality and {/i}


 

Alimentation psychobiotique : moduler le microbiote intestinal pour réduire le stress

Un régime qui privilégie les aliments agissant sur les processus cérébraux via le microbiote intestinal réduirait la perception du stress en à peine 4 semaines, révèle une étude parue dans Molecular Psychiatry. Les auteurs voient dans ces résultats le potentiel d’approches

nutritionnelles destinées à moduler le microbiote intestinal pour améliorer la santé mentale. Partager cet article

The psychobiotic diet: modulating gut microbiota to reduce stress

 

De nombreux travaux scientifiques ont mis en évidence l’implication du microbiote intestinal dans les processus cérébraux, la santé mentale, le comportement et la fonction cognitive. Ils ont ouvert la voie aux psychobiotiques, c’est-à-dire à des interventions ayant un impact sur le cerveau par la modulation du microbiote intestinal. Des prébiotiques et probiotiques ont déjà donné des résultats prometteurs dans des études sur l’animal et chez l’homme. De plus, on sait que l’alimentation joue un rôle majeur dans la composition du microbiote intestinal et serait impliqué dans certaines pathologies mentales.

 

 

Des menus riches en prébiotiques bénéfiques au microbiote intestinal

La plupart des études portant sur les interactions entre le microbiote intestinal et l’hôte se

concentrent sur l’effet de la supplémentation en certains aliments. Une équipe irlandaise a pris le parti de mesurer celui d’une alimentation psychobiotique au travers d'une étude clinique simple aveugle, randomisée et contrôlée. Pendant 4 semaines, l’impact de cette alimentation sur le

microbiote intestinal, l’humeur et la perception de stress était ainsi évalué. Les chercheurs ont

recruté 24 participants et 21 témoins adultes (18-59 ans) en bonne santé. Au premier groupe été proposé un régime incluant chaque jour des céréales complètes (5 à 8 portions), des fruits et légumes à haute teneur en prébiotiques (6 à 8 portions d’oignons, de laitue, de chou, de pomme…), d’autres

légumes (3 à 4 portions) et des aliments fermentés (2 à 3 portions de choucroute, de kéfir ou de kombucha). Il leur était demandé de réduire les friandises, les sodas et le « fast-food ». Les participants ont également bénéficié de conseils diététiques généraux : pyramide alimentaire,

recommandations caloriques journalières selon le sexe, etc. Les sujets contrôles ont uniquement reçu ces conseils diététiques. Le stress ressenti par l’ensemble des sujets a été auto-évalué par l’échelle du stress perçu de Cohen (Perceived Stress Scale [PSS]) à l’inclusion et à la fin de l’étude.

Une diminution du stress et des modifications de l’activité métabolique bactérienne

 

Au bout des 4 semaines, les deux groupes ont tiré bénéfice de la modification de leurs habitudes alimentaires, avec une diminution du niveau de stress perçu. Mais cette réduction n’a été significative que dans le groupe sous régime psychobiotique. En outre, la réduction du score PSS était corrélée au degré d’adhésion au régime psychobiotique. De légères différences dans la composition du

microbiote intestinal du groupe psychobiotique par rapport à l’inclusion ont été observées (augmentation de Blautia wexlerae et B. obeum, diminution de Coprococcus comes, Dorea

longicatena, Eubacterium rectale, Gemmiger formicilis et Bifidobacterium longum. Cependant,

l’analyse métabolomique a révélé un changement significatif de 40 métabolites lipidiques dans le groupe sous régime psychobiotique, et non dans le groupe témoin. Cette modification pourrait résulter de la réduction de l’apport en graisses alimentaires du régime psychobiotique, mais aussi suggérer que le microbiote intestinal influe sur l’humeur en régulant le métabolisme lipidique.

Des résultats qui nourrissent de futures recommandations nutritionnelles ?

Selon les auteurs, le développement d’approches psychobiotiques qui permettent de moduler l’axe

intestin-cerveau offrent des possibilités de réduction du stress et des troubles associés. Des études de plus grande ampleur doivent confirmer l’effet d’un tel régime sur le stress, mais aussi éclaircir les

mécanismes sous-jacents et le rôle du microbiote intestinal dans ces bénéfices. Leurs résultats pourraient donner plus de place aux interventions diététiques dans les futures recommandations nutritionnelles, en prévention ou en traitement de troubles mentaux.

 

 

Sources Berding K, Bastiaanssen TFS, Moloney GM, et al. Feed your microbes to deal with stress: a psychobiotic diet impacts microbial stability and perceived stress in a healthy adult population.Mol Psychiatry. 2023 Feb;28(2):601-610.

 

 

Psychiatrie nutritionnelle, une discipline digne d'intérêt : Marine Cygler 26 juillet 2023

Paris, France – « Traditionnellement, les psychiatres et la psychiatrie ne pensent pas à ce qu'il se passe sous le cou,

comme si le corps et le cerveau étaient déconnectés », a lancé la Pre Felice Jacka (Université Deakin, Australie) lors d'une présentation à l'occasion des Journées Neurosciences Psychiatrie Neurologie (JNPN 2023) qui se sont déroulées les 29 et 30 juin derniers au Palais des Congrès à Paris.

En séance plénière, la pionnière de la psychiatrie nutritionnelle a fait le point sur cette discipline qui tend à accumuler des preuves sur l'impact de l'alimentation sur la santé mentale[1]. Elle s'est positionnée du côté de la science prévenant dès son introduction que la psychiatrie nutritionnelle n'était pas une médecine « complémentaire » ou encore « alternative » ou

« intégrative ».

Meilleure alimentation et moins d'aliments ultratransformés

Partout dans le monde, les régimes traditionnels, c'est-à-dire sans produits ultratransformés et comprenant d'importantes quantités de végétaux, sont associés à une meilleure santé mentale. Ils diminuent de 30 à 35% le risque de développer une dépression selon une étude de 2018[2].

« C'est une association très forte qui est indépendante du niveau d'éducation, de revenus, de l'IMC et qui ne s'explique pas par une causalité inverse », commente la Pre Jacka. Elle a pris soin dans différentes études de vérifier que ce n'était pas la dépression qui entraînait un appauvrissement du régime alimentaire.

C'est une association très forte qui est indépendante du niveau d'éducation, de revenus, de l'IMC et qui ne s'explique pas par une causalité inverse.

Ce potentiel de protection contre la dépression est retrouvé chez les plus jeunes pour lesquels il y a une relation dose- réponse entre la qualité de l'alimentation pendant l'adolescence et la vulnérabilité aux troubles mentaux. Là encore, « cette association persiste même quand on prend en compte des facteurs de risque très importants comme l'environnement familial, les conflits familiaux et le statut socio-économique de l'adolescent », complète-t-elle.

 

Felice Jacka, qui est aussi la présidente de l’ International Society for Nutritional Psychiatry Research , désigne deux paramètres qui constituent une « mauvaise alimentation » du point de vue de la santé mentale : ne pas manger suffisamment de bons aliments (végétaux, légumes, fruits, céréales, légumineuses, noix et graines) et au contraire avoir une alimentation comprenant une quantité excessive d'aliments ultra-transformés (AUT). Autrement dit, une bonne santé mentale nécessite du point de vue nutritionnel un régime avec de bons aliments et éviter les AUT.

 

« Les deux sont indépendants l'un de l'autre : si vous avez un bon régime mais que vous mangez une quantité importante d'AUT, ce n'est pas bon. C'est une information importante pour les jeunes qui peuvent avoir une alimentation tout à fait saine à la maison mais pas du tout dès qu'ils sont en dehors du contrôle des parents », précise-t-elle.

 

La consommation d'AUT, « qui peuvent être bons sur le plan nutritionnel mais auxquels on ajoute des colorants, des conservateurs, des édulcorants, des émulsifiants... », est associée à une augmentation du risque de développer une dépression[3].

Si vous avez un bon régime mais que vous mangez une quantité importante d'AUT, ce n'est pas bon.

Un facteur de risque modifiable

 

A la différence de la génétique, des traumatismes de l'enfance ou de la pauvreté, l'alimentation, et l'exercice physique, sont des facteurs de risque modifiables. Différents travaux de recherche montrent non seulement un aspect protecteur d'une alimentation saine mais aussi curatif.

« Nous avons réalisé le premier essai clinique randomisé contrôlé dans ce champ avec des patients souffrant de dépressions cliniques modérées à sévères », rappelle celle qui a fondé en 2017 le Food & Mood Centre , un centre de recherche et de formation sur la psychiatrie nutritionnelle. Et elle revient en détails sur cette étude qui a marqué la discipline

: « En plus de leur traitement antidépresseur, ils recevaient soit des conseils alimentaires au cours d'un suivi régulier avec un diététicien soit un soutien social pendant une période de trois mois. » Résultat : 30 % des personnes ayant bénéficié de conseils alimentaires ont eu une rémission clinique complète de leurs symptômes dépressifs, contre 8 % dans le bras de

soutien social[4].

30 % des personnes ayant bénéficié de conseils alimentaires ont eu une rémission clinique complète de leurs symptômes dépressifs, contre 8 % dans le bras de soutien social.

Les auteurs d'une méta-analyse publiée en 2019[5], qui a compilé données et résultats de 16 essais randomisés contrôlés ayant inclus au total plus de 45 000 participants, confirment que les interventions diététiques réduisent les symptômes dépressifs. Par ailleurs, ils mettent en évidence que les résultats sont meilleurs lorsque les conseils sont donnés par des professionnels de la nutrition.

Des politiques à faire réfléchir, des médecins à former

Pour Felice Jacka, impossible de faire reposer un régime alimentaire sain sur le seul niveau individuel. « On ne peut pas blâmer les individus. Il faut que les politiques prennent en compte le fardeau d'une mauvaise alimentation sur la santé mentale et cérébrale », indique-t-elle. Elle a des raisons d'être optimistes : l'OMS liste maintenant l'alimentation comme facteur de risque de trouble mental et The Royal Australian and New Zealand college of psychiatrists considère depuis 2020 que l'alimentation fait partie des « fondamentaux non négociables » pour la santé mentale.

 

Reste que les médecins sont très mal formés à la nutrition. Une étude récente menée dans 52 pays montre que les psychiatres n'ont pas de formation en nutrition et que lorsqu'ils se risquent à donner des conseils, ceux-ci sont en général sans fondement scientifique[6]...

 

 

Une mauvaise alimentation favoriserait les troubles du sommeil .

 

Selon une étude suédoise, la malbouffe affecterait le sommeil, effet démontré sur 15 jeunes en bonne santé.

Lors de cette étude, les personnes ont consommé la même valeur calorique mais apportée par un modèle alimentaire différent l’un composé d’aliments sains et l’autre avec une alimentation faite de produits gras, sucrés, transformés…

Chaque régime a été suivi durant 1 semaine et après chaque régime ; les participants de l’étude ont passé une nuit dans un laboratoire d’analyse du sommeil pour y enregistrer leurs ondes cérébrales.

Les chercheurs ont alors observé qu’avec la mauvaise alimentation, la qualité du sommeil profond s’était détériorée en comparaison avec la qualité du sommeil associée à une alimentation plus saine.

Brandao et all. Exposure to a more unhealthy diet impact sleep microstructure during normal sleep and recovery sleep. A randomized trial. Obesity.28 mai 2023

Prometteur : Des probiotiques pour améliorer les troubles de la dépression, anxiété ou stress ?

 

Une revue et méta-analyse parue dans The Journal of Alternative and Complementary Medicine a rapporté que la consommation de probiotiques aurait des effets bénéfiques sur la santé mentale en diminuant les symptômes du stress, de la dépression et de l’anxiété.

Pour leur article, les chercheurs ont rassemblé les résultats de 7 études menées précédemment sur 300 personnes. Toutes ces études portaient sur l’effet des probiotiques sur les symptômes de différents troubles mentaux.

« L’intérêt pour l’axe intestin-cerveau et les preuves émergentes que le microbiote intestinal peut influencer la fonction du système nerveux central a conduit à l’hypothèse que la supplémentation en probiotiques peut avoir un effet bénéfique sur l’humeur et les symptômes psychologiques tels que la dépression et l’anxiété » disent les auteurs.

« Plusieurs essais cliniques ont été entrepris pour vérifier cette hypothèse mais les résultats obtenus ne sont pas cohérents. Nous avons donc choisi de réaliser une revue et une méta-analyse des études menées sur le sujet pour vérifier si la supplémentation en probiotiques a un impact sur les symptômes psychologiques ».

7 études contrôlées randomisées ont été analysées. Ces études mesurent les symptômes psychologiques précliniques de la dépression, de l’anxiété et du stress perçu chez des volontaires sains avant et après la supplémentation en probiotiques.

Outre les probiotiques sous forme de complément alimentaire, la consommation d’aliments fermentés comme le vinaigre, le thé, le fromage, la choucroute…limite également stress et anxiété.

Les résultats montrent que la supplémentation en probiotiques permet d’améliorer significativement les symptômes psychologiques par rapport au placebo. Les probiotiques permettent donc d’améliorer les symptômes de la dépression, de l’anxiété et du stress.

Sources :

  1. McKean J, Naug H, Nikbakht E, Amiet B, Colson N. Probiotics and Subclinical Psychological Symptoms in Healthy Participants: A Systematic Review and Meta-Analysis. J Altern Complement Med. 2016 Nov 14. [Epub ahead of print]
  2. McKean J, Naug H, Nikbakht E, Amiet B, Colson N. Probiotics and Subclinical Psychological Symptoms in Healthy Participants: A Systematic Review and Meta-Analysis. J Altern Complement Med. 2016 Nov 14. [Epub ahead of print]
  3. Savignac HM, Kiely B, Dinan TG, Cryan JF. Bifidobacteria exert strain-specific effects on stress-related behavior and physiology in BALB/c mice.

 

 

Produits avec et sans gluten : quelles différences nutritionnelles ?

 

Les produits manufacturés sans gluten ne sont pas nutritionnellement équivalents à leurs homologues contenant du gluten. Ils sont globalement plus riches en glucides, moins riches en protéines et avec une teneur en sel plus élevée.

Le régime alimentaire sans gluten est de plus en plus répandu, même parmi les personnes non atteintes de la maladie cœliaque. Certains auteurs ont suggéré l’existence de risques nutritionnels liés au suivi d’une diète sans gluten.

 

Une équipe de recherche espagnole a réalisé 3 études afin de comparer nutritionnellement une alimentation sans gluten avec une alimentation contenant du gluten et ils en ont déduit :

 

  1. Une première étude rétrospective met en avant les évolutions importantes et rapides que l’on peut observer dans les compositions nutritionnelles des produits sans gluten manufacturés. En moins de 10 ans, les auteurs relèvent par exemple, pour des pâtes sans gluten de même marque une baisse du contenu en protéines (- 7,2%), en glucides simples (- 7,5 %), en lipides saturés (- 44,1 %), en fibres (- 23,5 %) et en sel (- 81,6 %).

 

  1. Dans la deuxième étude, les chercheurs ont comparé les compositions nutritionnelles de 104 produits sans gluten à celles de leurs analogues contenant du gluten, disponibles à la vente en 2022. Les résultats mettent en évidence un contenu protéique plus bas dans les produits sans gluten (4,46 ± 3,01 g/100g vs 8,51 ± 2,99 g/100g ; P < 0,001) ainsi qu’un contenu glucidique plus haut (64,6 ± 17,9 g/100g vs 59,6 ± 14,8 g/100g ; P < 0,001). A noter également une teneur en sel supérieure dans les produits sans gluten, comparativement à leurs analogues contenant du gluten (1570 ± 6317 vs 871 ± 993 mg/100g ; P < 0,016).

 

  1. Enfin, la troisième étude a comparé les apports nutritionnels de 25 adultes atteints de la maladie cœliaque, suivant par conséquent un régime sans gluten, à ceux provenant d’un régime fictif, calqué sur le régime alimentaire de ces 25 participants, mais au sein duquel les aliments sans gluten ont été remplacés par leurs homologues contenant du gluten. Les résultats confirment ceux de l’étude précédente avec une part augmentée de glucides dans la ration énergétique totale issue de la diète sans gluten (40,8 vs 40,0 % ; P = 0,001) et une part protéique diminuée (17,0 vs 17,9 % ; P < 0,001). Pour conclure, les auteurs insistent sur le fait que, même si les entreprises agroalimentaires travaillent constamment à faire évoluer positivement les compositions des produits sans gluten manufacturés, ces produits sans gluten ne peuvent pas être considérés comme nutritionnellement équivalents à leurs homologues contenant du gluten

 

MARMOL-SOLER, C. MATIAS, S. MIRANDA, J. « et col. » Gluten-free products: do we need to update our knowledge? Foods, 2023, 11, 3839, doi: 10.3390/foods11233839.

Infection urinaire et canneberge 

Une nouvelle étude confirme que les produits à base de canneberge aideraient à lutter contre les infections urinaires. En effet, d'après cette étude, le jus de canneberge et les suppléments à base de canneberge pourraient réduire d'au moins 1/4 le risque d'infection urinaire chez la femme, de plus de 1/2 chez les enfants et pour près de plus de 50% chez les personnes ayant tendance à faire des infections urinaires suite à des interventions médicales. 

C'est par sa teneur en proanthocyanidines, molécules empêchant l'adhérence des bactéries eschérichia Coli  aux cellules tapissant la vessie.